Historique


Sur la route de ses pionnières

elisabeth-turgeon

C’est la fondatrice de la congrégation des Sœurs du Saint-Rosaire, Élisabeth Turgeon, qui a donné son nom à la nouvelle école construite en 1957 dans le secteur Saint-Pie X. Édifiée au coût de 300 000 $ sur les plans de l’architecte Albert Leclerc, l’école Élisabeth-Turgeon s’étendait sur un peu plus de 2 110 mètres carrés et faisait partie de la Commission scolaire de la Ville de Rimouski alors dirigée par Aurèle Laplante. En 1957, l’école accueillait 289 élèves répartis en neuf classes, de la 1re à la 7e année. La congrégation des Sœurs Notre-Dame-du-Saint-Rosaire a joué un rôle de tout premier plan en éducation, dans la région de Rimouski, et particulièrement dans l’implantation de l’école Élisabeth-Turgeon. Les religieuses répondaient aux demandes de la Commission scolaire pour enseigner dans les écoles publiques, ce qui correspondait tout à fait à leur vocation et à la tradition instaurée par la fondatrice, Élisabeth Turgeon. Entre 1957 et 1968, cinq religieuses ont dirigé l’école, en tout premier lieu, Sœur Lauretta Deschênes, de 1957 à 1961. Avant même la construction de l’église, à Saint-Pie X, c’est à l’intérieur de l’école que les fidèles se rassemblaient pour la messe. En 1963, une autre école a été construite à proximité, cette fois au coût de 400 000 $, l’école Saint-Pie X, située sur la 8e rue et qui abritait 14 classes pour les garçons ainsi qu’un gymnase dont l’architecture, signée Firmin Lepage et Gaston Martin, présentait un toit composé d’une dalle de béton en forme d’arche. Cette école s’étendait sur 3 577 mètres carrés. M. Jean-Yves Audy en était le premier directeur. Sœur Amédéa Fortin lui a succédé, de 1973 à 1980. D’autres aménagements ont été réalisés, avec les années, principalement à l’intérieur de l’école Saint-Pie X mais l’événement marquant a certainement été la fusion des deux écoles, en 1980, alors que le quartier Saint-Pie X connaissait un important essor. Mme Chantal Dubé, qui a dirigé l’école Élisabeth-Turgeon durant 20 ans, se souvient de cet événement : « Réunir les deux écoles ne s’est pas fait sans heurt, par exemple lorsqu’il a fallu choisir un nom. Élisabeth-Turgeon fut finalement retenu. L’école SaintPie X est devenue le pavillon des Cimes alors que l’ancienne école Élisabeth-Turgeon devenait le pavillon l’Envolée. En 1983, on a construit une passerelle pour relier les deux édifices. » Madame Dubé se souvient également de cette période, au début des années 80, où on était à la recherche d’espace, l’école accueillant alors 820 élèves, un sommet ! Après la fusion, le pavillon l’Envolée accueillait les élèves de la 1re à la 3e année alors que le pavillon des Cimes abritait les élèves du préscolaire et de la 4e à la 6e année. De nos jours, il faudrait investir plus de 5,8 millions pour construire une école semblable à Élisabeth-Turgeon. Aujourd’hui, la clientèle est de nouveau en croissance et l’école accueille environ 559 élèves. Une cinquantaine de personnes y travaillent. Les parents et la communauté sont associés de près à la vie de l’école et à son développement. Le Conseil d’établissement compte cinq parents et deux représentants de la communauté. Et que ce soit dans l’organisation des fêtes de la rentrée ou pour la campagne des agrumes ou l’aménagement de la cour, les parents sont présents. Les élèves sont par ailleurs encouragés à s’impliquer dans leur milieu (guignolée, vente des agrumes, opération Enfant-Soleil, etc.). Des projets sont mis de l’avant de façon régulière dans le but de décloisonner les classes et de faire participer tous les jeunes à des ateliers culturels, sportifs et scientifiques. L’ensemble du personnel enseignant et des personnes ressources du milieu externe à l’école sont mis à contribution pour offrir aux élèves, par exemple, des ateliers de peinture, théâtre, cuisine, informatique, construction, soccer, survie en forêt. Là encore, les parents sont associés à cette démarche. Le service de garde qui a été mis sur pied à l’école est finalement reconnu pour son dynamisme et son ouverture à la communauté.